Le 20 Octobre dernier aux Arcs-sur-Argens, le CAUE83 a convi\u00e9 les maires \u00e0 participer \u00e0 une formation sur le th\u00e8me de la ma\u00eetrise du d\u00e9veloppement des collectivit\u00e9s locales. L’occasion pour eux d’\u00e9couter deux interventions passionnantes, anim\u00e9es par Patrick CHOTTEAU, architecte urbaniste, secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral adjoint de la Mission Interminist\u00e9rielle \u00e0 la Qualit\u00e9 des Constructions Publiques (MIQCP) et par Patrick VIVIER, Pr\u00e9sident de la SAVILLE, consultant en strat\u00e9gie urbaine, expertise op\u00e9rationnelle, fonci\u00e8re et juridique. Une formation en b\u00e9ton pour les participants qui ont notamment planch\u00e9 sur le r\u00f4le et l’implication des collectivit\u00e9s locales dans la mise en oeuvre de strat\u00e9gies de programmation urbaine.<\/p>\n
Op\u00e9ration d’am\u00e9nagement urbain : les maires doivent garder la main\u00a0<\/strong><\/p>\n Les questions d’urbanisme engagent les \u00e9lus \u00e0 se doter d’une vision la plus globale et la plus strat\u00e9gique possible. Depuis\u00a0la loi SRU, ils ont appris \u00e0 articuler les\u00a0politiques publiques entre elles pour construire leur strat\u00e9gie de territoire, par exemple en faveur des transports ou des logements. \u00a0Aujourd’hui,\u00a0les questions d’environnement comme les nombreuses th\u00e9matiques de l’urbain obligent les collectivit\u00e9s \u00e0 aborder l’op\u00e9ration \u00e0 plusieurs \u00e9chelles (l’appr\u00e9hension des risques d’inondations, la continuit\u00e9 des biotopes, les trames vertes et bleues..) Le dialogue entre les acteurs est de nature \u00e0 favoriser une optimisation des apports de chacun au b\u00e9n\u00e9fice du projet. guide-projet-urbain-le-diagnostic-chotteau-miqcp<\/a><\/p>\n guide-projet-urbain-la-strategie-chotteau-miqcp<\/a><\/p>\n
\nUn projet urbain, donc, qui est d’abord une ambition politique et qui se concr\u00e9tise selon des logiques trop souvent disjointes – le manque de coordination entre les diff\u00e9rents prestataires \u00e9tant particuli\u00e8rement\u00a0pr\u00e9judiciable \u00e0 la d\u00e9clinaison op\u00e9rationnelle du projet sur le territoire – .\u00a0Pour Patrick CHOTTEAU, si les projets d’am\u00e9nagement s’effondrent en cours de route, c’est essentiellement parce que les questions essentielles de l’utilit\u00e9 territoriale, politique et sociale du projet et de sa d\u00e9clinaison op\u00e9rationnelle ne sont pas suffisamment formul\u00e9es par les \u00e9lus : \u00ab\u00a0Face aux nombreux acteurs et interlocuteurs mobilis\u00e9s par le projet, qu’il s’agissent des services des collectivit\u00e9s territoriales, des acteurs \u00e9conomiques, des acteurs de la soci\u00e9t\u00e9 civile et des habitants,\u00a0les\u00a0\u00e9lus et particuli\u00e8rement les maires doivent \u00ab\u00a0garder la main\u00a0\u00bb sur les op\u00e9rations d’am\u00e9nagement pour\u00a0se positionner plus efficacement \u00e0 tous les jalons du projet\u00a0\u00bb.
\n<\/em>Dans cette optique, et sans n\u00e9cessairement chercher \u00e0 inventer un nouveau processus, la MIQCP a souhait\u00e9 proposer \u00e0 la ma\u00eetrise d’ouvrage urbaine une d\u00e9marche de pilotage permettant \u00e0 la collectivit\u00e9 de s’organiser et de travailler \u00e0 trois \u00e9chelles de r\u00e9flexion :\u00a0diagnostique, strat\u00e9gique et tactique<\/strong>. \u00ab\u00a0En suivant cette logique, \u00a0les fonctions de l’ing\u00e9nierie de programmation se voient par cons\u00e9quent utilement sp\u00e9cifi\u00e9es. Les maires prennent en consid\u00e9ration les aspirations des habitants, les logiques des acteurs politiques institutionnels et financiers et s’inscrivent dans un projet participatif stimulant une adh\u00e9sion g\u00e9n\u00e9rale tout \u00e0 fait propice au succ\u00e8s de l’op\u00e9ration sur le territoire (…)\u00a0Le projet, c’est le cheminement intellectuel appropri\u00e9 pour capitaliser tous les \u00e9l\u00e9ments de discernement utiles au diagnostic, en porter le dessein politique jusqu’\u00e0 la mise en oeuvre d’op\u00e9rations d’am\u00e9nagement de toutes natures\u00a0\u00bb.\u00a0<\/em>a rappel\u00e9 M. CHOTTEAU.
\nAu cours des \u00e9changes, les crit\u00e8res d\u2019appr\u00e9ciation des projets ont \u00e9t\u00e9 rappel\u00e9s et discut\u00e9s : l\u2019int\u00e9gration du d\u00e9veloppement durable \u00e0 la d\u00e9marche de projet, la coh\u00e9rence avec la politique de la ville, la coh\u00e9rence avec le projet \u00e9conomique des sites d\u2019intervention, la dimension sociale du projet (relogement, concertation, gestion urbaine de proximit\u00e9\u2026), la reconstitution de l\u2019offre de logements sociaux –\u00a0avec notamment la r\u00e8gle du 1 pour 1\u00a0: remplacement de tout logement d\u00e9moli par un logement construit ou encore l\u2019implication financi\u00e8re des partenaires locaux, la faisabilit\u00e9 des travaux ou encore la tactique \u00e0 adopter en phase op\u00e9rationnelle.<\/p>\n