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Le nouveau ministre de l\u2019\u00c9ducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a accord\u00e9 ce matin une longue interview \u00e0 BFM TV, o\u00f9 il a abord\u00e9 les principaux chantiers qu\u2019il entend entreprendre. Contrairement \u00e0 ce qui semblait se dessiner la semaine derni\u00e8re, la possibilit\u00e9 donn\u00e9e aux maires de renoncer \u00e0 la r\u00e9forme des rythmes scolaires ne devrait \u00eatre g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e qu\u2019\u00e0 la rentr\u00e9e 2018, et non en septembre prochain.
\nPendant la campagne \u00e9lectorale, Emmanuel Macron avait mis en avant deux r\u00e9formes essentielles en mati\u00e8re d\u2019\u00e9ducation : le passage \u00e0 12 \u00e9l\u00e8ves par classe dans les \u00e9coles des zones REP+, et la \u00ab\u00a0libert\u00e9 <\/em>\u00bb donn\u00e9e aux maires de ne plus appliquer la semaine de 4,5 jours.
\nSur ce sujet, le ministre a \u00e9t\u00e9 ce matin plus nuanc\u00e9. D\u2019abord, les maires ne d\u00e9cideront apparemment pas seuls. \u00ab In fine, il faudra un arbitrage de la part du responsable de l\u2019\u00c9ducation nationale, c\u2019est-\u00e0-dire localement de l\u2019inspecteur d\u2019acad\u00e9mie. Il faut garder cela, car c\u2019est ce qui garantit l\u2019int\u00e9r\u00eat de l\u2019enfant<\/em>\u00a0\u00bb. On est donc loin de d\u2019id\u00e9e de permettre \u00e0 chaque maire de d\u00e9cider ce qui se fera sur sa commune, comme on avait pu le comprendre jusqu\u2019\u00e0 alors. Et loin aussi, apparemment, de voir cette mesure rendue possible par d\u00e9cret d\u00e8s la rentr\u00e9e prochaine : \u00ab\u00a0Ce sera quelque chose pour la rentr\u00e9e 2018<\/em>\u00a0\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 ce matin le ministre. Pour 2017-2018, il n\u2019y aura que des exp\u00e9rimentations, \u00ab\u00a0men\u00e9es avec des maires volontaires<\/em>\u00a0\u00bb.
\nJean-Michel Blanquer a d\u00e9fendu le \u00ab\u00a0pragmatisme <\/em>\u00bb, affirmant qu\u2019il n\u2019y a \u00ab\u00a0aucune \u00e9tude qui prouve que 4 jours sont mieux que 4 jours et demi, ou l\u2019inverse<\/em>\u00a0\u00bb. Ce qui compte, c\u2019est \u00ab\u00a0que sur le terrain ce soit les acteurs qui d\u00e9finissent <\/em>\u00bb.
\nSur l\u2019autre mesure phare, la division par deux du nombre d\u2019\u00e9l\u00e8ves par classe en REP+, Jean-Michel Blanquer a l\u00e0 encore d\u00e9fendu une vision \u00ab\u00a0pragmatique <\/em>\u00bb. La mesure va \u00eatre appliqu\u00e9e, elle, d\u00e8s la rentr\u00e9e, dans \u00ab environ 2 200 classes <\/em>\u00bb. \u00ab Nous sommes en train de faire nos calculs, au minist\u00e8re, pour r\u00e9aliser cela.<\/em>\u00a0\u00bb Il s\u2019est d\u00e9fendu de vouloir \u2013 comme l\u2019en accusent les syndicats \u2013 d\u00e9tricoter le dispositif \u00ab\u00a0plus de ma\u00eetres que de classes<\/em>\u00a0\u00bb afin de trouver les effectifs suppl\u00e9mentaires. Ce dispositif doit toutefois \u00eatre \u00ab\u00a0\u00e9valu\u00e9 <\/em>\u00bb, car son efficacit\u00e9 \u00ab\u00a0reste \u00e0 d\u00e9montrer<\/em>\u00a0\u00bb selon lui. En revanche, il est \u00ab\u00a0prouv\u00e9 <\/em>\u00bb par des \u00ab \u00e9tudes scientifiques<\/em>\u00a0\u00bb que le d\u00e9doublement des classes \u00ab\u00a0fonctionne <\/em>\u00bb.
\nAu-del\u00e0 de la question des ma\u00eetres, se pose celle des locaux. Il a \u00e9t\u00e9 \u00e9voqu\u00e9, par un membre de l\u2019\u00e9quipe d\u2019Emmanuel Macron, la possibilit\u00e9 d\u2019une enveloppe de 200 millions d\u2019euros aux communes pour financer la construction de nouveaux locaux (lire Maire info<\/em> du 19 mai). Cette enveloppe n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 \u00e9voqu\u00e9e ce matin par le ministre, qui s\u2019est voulu sur ce sujet encore, \u00ab\u00a0pragmatique <\/em>\u00bb : \u00ab Nous allons voir avec les collectivit\u00e9s. Nous allons en parler avec les maires, et quand il y aura une difficult\u00e9 sur le plan physique il y aura une ann\u00e9e de transition. Du pragmatisme ! Il faut cr\u00e9er du d\u00e9sir chez les enseignants et chez les maires<\/em>.\u00a0\u00bb
\nJean-Michel Blanquer a \u00e9galement fait montre de sa volont\u00e9 de rompre \u00ab\u00a0compl\u00e8tement <\/em>\u00bb et partout avec la m\u00e9thode globale, qu\u2019il qualifie \u00ab d\u2019erreur <\/em>\u00bb, et s\u2019est dit favorable \u00e0 l\u2019accueil des enfants de deux ans en maternelle. Cela doit \u00eatre fait \u00ab\u00a0au cas par cas <\/em>\u00bb, mais \u00ab\u00a0cela a du sens <\/em>\u00bb.
\nEn r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9rale, il s\u2019est dit favorable \u00e0 ce qu\u2019un maximum de d\u00e9cisions soient prises localement, \u00ab\u00a0par la communaut\u00e9 \u00e9ducative <\/em>\u00bb, parce que \u00ab\u00a0c\u2019est \u00e7a qui marche<\/em>\u00a0\u00bb.<\/p>\n

F.L.<\/p>\n