L\u2019Ademe vient de publier une \u00e9tude sur le \u00ab\u00a0gisement\u00a0\u00bb que repr\u00e9sentent les zones d\u00e9laiss\u00e9es et les parkings pour le d\u00e9veloppement de l\u2019\u00e9nergie photovolta\u00efque. Il s\u2019agit pour l\u2019Ademe d\u2019\u00e9valuer les possibilit\u00e9s, pour les d\u00e9cideurs publics, d\u2019utiliser ces zones (friches industrielles, tertiaires et commerciales et parking) pour installer des panneaux solaires. Sur les quelque 300 000 sites recens\u00e9s, plus de 17 000 seraient, selon l\u2019agence, \u00ab\u00a0propices \u00e0 l\u2019installation d\u2019une centrale photovolta\u00efque\u00a0<\/em>\u00bb.
\nLe potentiel global de ces zones est estim\u00e9 \u00e0 53 GWc (1), ce qui est consid\u00e9rable au regard des 9 GWc de production d\u2019\u00e9nergie photovolta\u00efque install\u00e9s actuellement en France.<\/p>\n

De tr\u00e8s importants gisements<\/strong>
\nApr\u00e8s avoir recens\u00e9 les 300 000 sites potentiels en croisant les diff\u00e9rentes bases de donn\u00e9es existantes (sites pollu\u00e9s, anciens sites industriels, etc.), l\u2019Ademe a commenc\u00e9 par en exclure tous ceux qui font l\u2019objet de \u00ab\u00a0contraintes r\u00e9dhibitoires\u00a0<\/em>\u00bb : parcs naturels nationaux, zone rouge d\u2019un PPRI, r\u00e9serve naturelle, zones humides prot\u00e9g\u00e9es, etc., et a supprim\u00e9 les doublons. Cette premi\u00e8re s\u00e9lection, drastique, a fait sortir 95\u00a0% des sites de la base, pour ne plus aboutir qu\u2019\u00e0 quelque 17 700 sites potentiellement exploitables.
\nL\u2019agence a ensuite appliqu\u00e9 \u00e0 cette \u00ab\u00a0short list\u00a0\u00bb un certain nombre de filtres selon les \u00ab\u00a0contraintes\u00a0<\/em>\u00bb identifi\u00e9es, class\u00e9es en trois cat\u00e9gories : handicap lourd, moyen ou l\u00e9ger : pr\u00e9sence d\u2019un monument historique aux alentours, commune concern\u00e9e par la loi littoral, zone bleue d\u2019un PPRI, parc naturel r\u00e9gional\u2026 \u00ab\u00a0Sur les 17 764 sites retenus, 18\u00a0% ne sont concern\u00e9s par aucune contrainte handicapante (soit 5\u00a0% des parkings et 13\u00a0% des zones d\u00e9laiss\u00e9es) et 41\u00a0% sont concern\u00e9s par au maximum 3 handicaps l\u00e9gers (soit 14\u00a0% des parkings et 27\u00a0% des zones d\u00e9laiss\u00e9es)<\/em>\u00a0\u00bb, conclut l\u2019Ademe.
\nCe sont \u2013 logiquement \u2013 les anciens territoires industriels du nord et de l\u2019est qui ont le plus important potentiel, du fait de la pr\u00e9sence de nombreuses friches d\u2019usines, ainsi que les grandes agglom\u00e9rations, riches en centres commerciaux. L\u2019\u00cele-de-France, le Nord, la Moselle, la Gironde et le Doubs sont les territoires avec le plus important potentiel.
\nEn nombre, les zones d\u00e9laiss\u00e9es repr\u00e9sentent environ deux tiers du total contre un tiers pour les parkings. Mais en puissance installable, les parkings \u00ab\u00a0repr\u00e9sentent seulement 7\u00a0% du potentiel\u00a0<\/em>\u00bb, du fait d\u2019un surface moyenne tr\u00e8s inf\u00e9rieure.
\nLa majorit\u00e9 des sites retenus est de taille assez modeste (70\u00a0% d\u2019entre eux pr\u00e9sentent \u00ab\u00a0une puissance potentielle comprise entre 0,5 et 2,5 MWc).
\nL\u2019Ademe explique qu\u2019elle met cette \u00e9tude \u00e0 disposition des d\u00e9cideurs et des \u00e9lus parce qu\u2019il est \u00ab\u00a0dans l\u2019int\u00e9r\u00eat de l\u2019ensemble des territoires d\u2019accentuer le d\u00e9veloppement du photovolta\u00efque sur les zones d\u00e9laiss\u00e9es et les parkings<\/em>\u00a0\u00bb.<\/p>\n