Dans le cadre de la réunion du 11 Juillet organisée au Luc-en-Provence par l’AMF83, M. Jean-Pierre VERAN a souhaité fédérer un maximum d’élus, d’acteurs et de partenaires engagés dans la gestion des fonds européens pour que le Var adhére plus efficacement à la prochaine programmation 2014-2020. « FEDER, FEADER, FSE, FEP : la manne est trop importante pour qu’on la laisse s’envoler ! » a averti M. VERAN : « Les projets seront financés par l’Europe s’ils sont portés par des communautés de communes ou d’agglomération…Le temps du financement chacun-chez-soi-chacun-pour-soi est révolu ».
La bonne voie
Compte tenu de la variété des subventions, les conditions d’éligibilité aux financements européens ne sont pas toutes les mêmes. Néanmoins, certains principes de base s’appliquent partout. Les subventions restent un cofinancement. Seules quelques actions ciblées, s’agissant par exemple de la coopération décentralisée, peuvent être financées intégralement. Mais le plus souvent, les projets subventionnés sont ceux qui se sont montés en partenariat entre plusieurs structures. L’intercommunalité sera donc vraisemblablement favorisée par la Commission Européenne.
M. Cyril ROBIN-CHAMPIGNEUL, Représentant de la Commission Européenne en Région, a présenté les objectifs de la stratégie 2014-2020. Les financements seront attribués aux actions en faveur de la recherche, de l’innovation, du renforcement de la compétitivité des PME, des énergies renouvelables et de la lutte contre le réchauffement climatique. Ils financeront aussi des actions qui développeront l’emploi, la formation professionnelle et la lutte contre l’exclusion sociale. M. ROBIN-CHAMPIGNEUL a aussi indiqué que les programmes de financement seraient plus performants car leur attribution est désormais soumise à une obligation de résultats.
La stratégie prime sur le projet
« On n’est plus dans une logique de guichet » a indiqué M. Thierry CORNILLET : » L’Europe, ce n’est pas un financeur de plus qu’on rajouterait au Conseil Général ou au Conseil Régional. C’est un financeur qui a des priorités et il faut que les projets portés par les élus puissent rentrer dans ces priorités ».
Qu’à cela ne tienne ! Dans la salle, les maires ruraux se sont passés le micro « Moi, c’est simple : je ne vois pas comment utiliser les fonds européens si ce n’est pour faire du béton, des routes, des piscines » s’est interrogé M. Pierre BLANC, Maire de Bargemon. « Mais si en plus, vous nous dites que vous financez tout sauf les routes, le béton et les piscines, on ne risque pas d’avancer beaucoup ! «
M. Robert MICHEL, Maire de Pignans s’est dit quant à lui » satisfait à moitié » par les exigences de la Commission Européenne: « Nous n’avons pas d’agents pour monter les dossiers. Sans l’aide des agglomérations, nous ne pourrons rien faire! »
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