Pistes cyclables : lancement du 4e appel à projets « Fonds mobilités actives »

533 projets d’aménagements cyclables répartis sur 323 territoires ont été financés par l’État et les collectivités ces deux dernières années, pour un montant total de 215 millions d’euros de subvention.

Par Ludovic Galtier

« Relier dans les meilleures conditions de sécurité, des zones d’emploi, d’habitat, des établissements d’enseignement et de formation, de mieux desservir les pôles d’échanges multimodaux, sur tous les territoires urbains, péri-urbains, ruraux, d’outre-mer ». Dans le sprint final de l’opération « Mai à vélo »  (700 événements dans toute la France), les ministres Barbara Pompili (Transition écologique) et Jean-Baptiste Djebarri (Transports) ont annoncé le lancement du quatrième appel à projets (AAP) du volet « Aménagements cyclables »  du « Fonds mobilités actives ».
« Ce sont des projets de pérennisation de pistes cyclables temporaires qui sont ainsi subventionnés, aux côtés de nombreuses passerelles, franchissements de carrefours, itinéraires en pistes cyclables ou de voies vertes, permettant de sécuriser, d’améliorer et de rendre accessible au plus grand nombre les parcours cyclistes », se projettent-ils dans un communiqué diffusé le 28 mai.
Les 700 km de « coronapistes », ces pistes cyclables temporaires, créés en 2020 pour que ceux qui le souhaitent puissent s’affranchir de transports en commun bondés peu rassurants en période de crise sanitaire, pourraient ainsi être pérennisés par les maires. 50 millions d’euros sur les 200 millions d’euros (sur deux ans), consacrés au vélo dans le plan de relance, sont ainsi fléchés vers le réseau rural de pistes cyclables (lire Maire info du 21 mai).

Les communes peuvent candidater avant le 15 septembre

Lancé en 2018, concomitamment au plan Vélo (350 millions d’euros sur sept ans), l’AAP a permis aux collectivités et à l’État de co-financer 533 projets d’aménagements cyclables répartis sur 323 territoires ces deux dernières années, pour un montant total de 215 millions d’euros. « Globalement depuis 2017, le gouvernement défend son bilan, ce sont près de 13 000 km de pistes cyclables et voies vertes qui ont été ouvertes en France (+ 30 %) ».
« L’AAP est ouvert [jusqu’au 15 septembre] à tous les maîtres d’ouvrage publics, notamment les communes, les départements, les groupements de collectivités, les autorités organisatrices de la mobilité, les établissements publics de coopération intercommunale, dès lors que le projet s’inscrit dans une politique cyclable cohérente à l’échelle du territoire et qu’il respecte les recommandations techniques élaborées par le Cerema. »

« Inverser la tendance entre l’automobile et le vélo »

Dans le cadre d’un webinaire sur les politiques cyclables, organisé le mois dernier par l’AMF, Agir et le Club des villes et des territoires cyclables, Frédéric Cuillerier, maire de Saint Ay (Loiret) et co-président de la commission mobilité à l’AMF a situé l’enjeu des années qui viennent : « Inverser la tendance entre l’automobile et le vélo ».
Un objectif qui fait écho aux politiques d’éradication des véhicules polluants menées actuellement dans certaines métropoles. Celle du Grand Paris a banni depuis le 1er juin les véhicules Crit’Air 4 et supérieurs pour limiter les émissions de gaz toxiques. Les voitures (voitures diesel Euro 1, 2 ou 3, immatriculées avant le 31 décembre 2005 et les voitures essence immatriculées avant le 31 décembre 1996), deux-roues et utilitaires légers classés Crit’Air 4, Crit’Air 5 ou non classés ne peuvent plus circuler la semaine entre 8 heures et 20 heures, hors jours fériés. Cette mesure devrait progressivement être appliquée dans toutes les grandes agglomérations de France.


 

© sources : amf.asso.fr / Auteur : Maire-Info