« 587 maires m’ont parrainé et j’ai vu chez beaucoup d’entre eux un désarroi extraordinaire ou de la colère, notamment en milieu rural, face aux réformes territoriales », a souligné François Asselineau. Selon lui, ces réformes « aboutiront si l’on n’y prend garde à la disparition de 15 000 à 20 000 communes ». Le président de l’Union populaire républicaine a affirmé que ces réformes « sont inspirées par les traités européens qui imposent aux Etats notamment la réduction du nombre de communes et la baisse des dotations », en soulignant que les maires assimilent cet état de fait à une véritable « dictature ». Et rappelé aux maires que s’il est élu, « la France quittera l’Union européenne » à laquelle « notre pays verse 23 millions d’euros et n’en récupère que 14, notamment via les fonds européens ». En récupérant « le solde de 13 millions d’euros », François Asselineau explique qu’il sera en mesure de « rétablir le niveau des dotations versées aux collectivités avant 2014 » afin qu’elles retrouvent leur capacité d’investissement.
Sur le plan institutionnel, il a indiqué aux maires que s’il est élu, il proposera « d’arrêter immédiatement les fusions forcées de communes » en instituant « le principe d’un référendum permettant de recueillir l’avis de la population avant tout projet en ce sens ».
Dans son programme, le candidat de l’Union populaire républicaine propose « d’inscrire dans la Constitution la liste des services publics non privatisables, par exemple dans le domaine de la santé et de l’éducation ». Il propose de « geler immédiatement le plan de suppression et de regroupement des établissements hospitaliers » et le réexamen de tous les projets de fermetures d’hôpitaux et de maternités. François Asselineau veut « lancer un grand programme de construction de 80 000 logements sociaux par an en plus de ceux prévus ». Il est partisan d’une réforme du statut de l’élu avec l’interdiction du cumul des mandats et la limitation à un seul renouvellement consécutif des mandats de parlementaires, conseillers régionaux et départementaux.
« Si nous n’arrêtons pas les choses, nous aurons bientôt, en lieu et place de nos petites communes, des structures qui auront la taille des comtés américains ! Je veux donc préserver les petites communes et les maires ruraux bénévoles qui sont toujours disponibles. Sinon, dans dix ans, les citoyens auront affaire à un fonctionnaire éloigné, le service aux citoyens sera dégradé et la démocratie locale détruite ! », a-t-il aussi déclaré, en réponse à une question du président de l’Association des maires de la Manche, Claude Halbecq qui l’interrogeait sur son projet pour maintenir la proximité. En réponse à Jean-Claude Pioche, président de l’Association des maires de la Guadeloupe, il a indiqué qu’il faudrait un effort particulier pour soutenir le développement des infrastructures en outre-mer.
François Asselineau veut redonner des moyens aux communes
X.B.