Pas d’annulation ni de report pour l’heure. Le 103e congrès des maires et des présidents d’intercommunalité aura bien lieu du 23 au 26 novembre prochain « dans le respect des règles sanitaires en vigueur à ce moment-là ». Démentant une information diffusée hier, l’AMF a confirmé, dans un communiqué, que l’événement se tiendra alors que plusieurs grands rendez-vous annuels ont d’ores et déjà été annulés ou reportés. Prévu comme chaque année à Paris, porte de Versailles, il doit être accompagné par le Salon des maires et des collectivités locales.
Le renouvellement des instances de l’association d’élus, prévu initialement en novembre, a, toutefois, été repoussé en 2021 en raison du report du second tour des élections municipales, empêchant l’enregistrement dans les délais des candidatures pour ces instances.
Sans surprise, le pré-programme qui a été mis en ligne pour cette nouvelle édition est largement axé sur les conséquences de la crise sanitaire alors que les nouvelles équipes municipales qui viennent de s’installer devront affronter de nombreux défis dans ce contexte particulier.
Sur le plan financier d’abord, après la baisse des dotations qui avait marqué le précédent mandat, les élus locaux vont devoir faire face à l’impact majeur de la crise sur les budgets locaux. Afin de « dépasser ces nouvelles contraintes » dans un moment où les collectivités sont vouées à participer à la relance de l’activité, le débat sur les finances locales, qui se tiendra le dernier jour, portera ainsi sur le « double défi de l’investissement et les services à la population » : la préservation de l’autofinancement du bloc communal et la stabilité des ressources seront au cœur des discussions. Les intervenants identifieront, lors d’un autre forum, les marges de manœuvre dans les territoires ultramarins.
Le renforcement des libertés locales fera également l’objet d’un débat, cette crise « réinterrogeant » notamment « le partage des compétences entre l’État et les collectivités locales », « le rôle des préfets de département aux cotés des exécutifs locaux », « la différenciation locale et l’octroi de plus d’autonomie règlementaire ».
Face aux risques de fractures sociales et aux inégalités, des discussions porteront en outre autour des inquiétudes qui se posent autour la question de l’école et des nouvelles aspirations liées au tourisme, mais aussi concernant la mise en place d’une politique en faveur du grand âge et de la dépendance ou encore la question des nouvelles pratiques numériques.
Dans ce début de nouveau mandat, les responsabilités du maire employeur seront également abordées avec la création d’un document sur les « lignes directrices de gestion », tout comme les actions à mener en lien avec les intercommunalités afin de répondre aux besoins des entreprises ainsi que la mise en place d’un plan pour l’égalité hommes-femmes et le déploiement de politiques sociales ambitieuses.
Comme habituellement, les trois journées de congrès seront précédées par la Journée des outre-mer qui se tiendra le 23 novembre.
A.W.
© sources : AMF France (www.amf83.fr) – 01/09/2020