Pas d’abstention dans la salle…
La charge des écoles primaires et maternelles
Le conseil municipal décide de la création et de l’implantation des écoles et classes maternelles et primaires d’enseignement public après avis du représentant de l’Etat.
Le législateur a prévu que chaque commune doit disposer d’au moins une école élémentaire. Cependant, deux ou plusieurs communes peuvent se réunir pour l’établissement et l’entretien d’une école, ce qui arrive fréquemment en pratique (art. L. 212-2 du code de l’éducation).
En revanche, la commune n’a pas l’obligation d’héberger une école maternelle sur son territoire. Mais si la commune en est toutefois dotée, elle doit, comme pour les écoles élémentaires, en assurer l’équipement et le fonctionnement, et recruter au minimum un ATSEM pour l’école.
Dépenses obligatoires et facultatives
S’agissant du numérique à l’école, les communes sont invitées à doter les écoles de salles informatiques dédiées, les classes de tableaux numériques interactifs, les élèves d’ordinateurs et de tablettes numérique. Certaines communes on desservis par l’internet à haut débit (offre supérieure à 8Mbps) pourront bénéficier en 2014 d’un programme de financement de l’Etat abondé à hauteur de 5 millions d’euros. Le montant des aides sera plafonné à 400 euros par installation, les communes ayant à leur charge au moins 20% des frais d’installation. Les communes sélectionnées auront jusqu’au 31 décembre 2014 pour souscrire à l’offre de leur choix.
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Obligation scolaire : le DASEN vous accompagne
Le maire est chargé du contrôle de l’obligation scolaire en liaison avec le Dasen. Il est tenu de dresser chaque année, à la rentrée scolaire, la liste de tous les enfants de la commune soumis à l’obligation scolaire. Ainsi, chaque année, à la rentrée scolaire, la maire dresse la liste de tous les enfants de la commune soumis à l’obligation scolaire et délivre ensuite un certificat d’inscription précisant dans quelle école est affecté l’enfant. Le maire ne peut refuser de délivrer ce certificat, ni se prononcer sur l’opportunité d’inscrire un élève dans une école.
Lorsque les responsables de l’enfant ont décidé de ne pas l’inscrire dans un établissement d’enseignement public, mais de lui donner l’instruction dans la famille, ils doivent le déclarer au maire et à l’inspecteur d’académie.
Dans le cas où l’instruction d’un enfant se fait dans sa famille, le maire doit procéder tous les deux ans à une enquête afin d’établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables.
Il transmet ses résultats au Dasen et doit signaler au juge toute omission de déclaration d’instruction dans la famille dont il a connaissance.
L’art. L. 212-8 du code de l’éducation concerne les règles de répartition intercommunale. Il prévoit deux cas de figures : lorsque la commune de résidence ne dispose pas de capacité d’accueil et lorsqu’elle en possède. Dans le premier cas, la commune de résidence est tenue de participer. Dans le deuxième cas, la commune n’est pas obligée de participer, sauf si la situation de l’enfant répond à l’un des trois cas dérogatoires prévus par l’alinéa 5 de l’article L. 212-8 du code de l’éducation qui sont : d’une part, les obligations professionnelles des parents lorsqu’ils résident dans une commune qui n’assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants ou si la commune n’a pas organisé un service d’assistantes maternelles agréées; d’autre part l‘inscription d’un frère ou d’une soeur dans un établissement scolaire de la même commune; et enfin, les raisons médicales.
Dans tous les cas, les dépenses obligatoires à prendre en compte sont les charges de fonctionnement, les charges relatives aux activités périscolaires étant facultatives.
Au cours de son exposé et pour répondre aux questions des élus dans la salle, M. FERRIBY (ci-contre) a rappelé que « ni le maire de la commune de résidence ni le maire de la commune d’accueil ne peut remettre en cause la scolarisation d’un enfant qui poursuit son cycle maternel ou élémentaire ».
En cas de désaccord : soit le recteur décide que l’expérimentation s’applique dans toutes les écoles de la commune si la majorité des conseils d’école s’est exprimée en sa faveur, soit c’est le décret du 24 janvier 2013 qui s’applique.
La position de l’AMF
Dans la salle, les maires du Var ont réagi à leur tour et ont demandé une clarification du statut des NAP regroupées et du financement par les CAF.
Ils ont également exigés de véritables assouplissements sur le calendrier.
Ce qui a fait dire à Jean-Pierre VERAN que « les maires doivent prendre sans tarder des arbitrages pour être en conformité avec les exigences de la réforme et ne plus reculer. Car sinon, les garanties de réussite de la rentrée scolaire ne seront pas tenues et les maires s’exposent à des difficultés avec les parents, avec les enseignants et avec leurs personnels. »
L’essentiel des questions a concerné la prise en charge et de l’encadrement des activités périscolaires. M. FERRIBY a apporté toutes les réponses souhaitées.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter sa présentation au format.pdf.