L’Association des maires et des présidents d’intercommunalité de France (AMF) organise son centième Congrès, du 20 au 23 novembre, à Paris. Le Congrès 2017 sera une édition marquante au cours de laquelle l’AMF célèbrera le centenaire de ce rassemblement exceptionnel, renouvellera ses instances (Présidence, Bureau et Comité directeur) et accueillera les hautes autorités de l’Etat. « Réussir la France avec ses communes » sera le thème de cette 100e édition. Plusieurs grands débats figurent d’ores-et-déjà au pré-programme du Congrès qui sera actualisé régulièrement sur le site www.amf.asso.fr.
La centième édition du Congrès de l’AMF débutera, le 21 novembre, par un grand débat consacré aux « changements climatiques et catastrophes naturelles : comment réduire la vulnérabilité des territoires ? ».
La transition écologique est un enjeu de survie planétaire. L’influence des activités humaines sur les changements climatiques est incontestable. Le réchauffement de la planète, d’une rapidité inédite, pourrait atteindre 4°C d’ici à la fin du siècle si aucune mesure supplémentaire n’est prise pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. De multiples effets se font déjà sentir : amplification du rythme et de la puissance des tempêtes et des inondations et canicules, hausse du niveau de la mer, assèchement des nappes phréatiques, affaiblissement de la diversité biologique, propagation des maladies, etc. L’ouragan Irma illustre ce qui risque de devenir une nouvelle norme climatique, la violence des pluies étant corrélée à la chaleur de l’atmosphère et l’ampleur de la catastrophe met en évidence la grande vulnérabilité des territoires. Au-delà des drames humains, la facture matérielle est exorbitante.
La protection des populations et des biens contre les risques naturels relève de la responsabilité de l’Etat. Les communes et les intercommunalités se trouvent néanmoins en première ligne à ses côtés pour organiser les secours et faire face aux conséquences immédiates de ces catastrophes. Elles ont pour leur part un autre défi majeur à relever : ralentir le processus et l’intégrer dans leur stratégie de développement et d’aménagement afin d’en limiter les conséquences destructrices. Cette adaptation nécessite de repenser la place et les usages de la nature dans la ville, de prendre en compte et d’utiliser sa capacité à résister.
Les défis posés par le changement climatique pour les territoires sont inédits et il ne peut y avoir de demi-mesure dans la réponse des pouvoirs publics. Les maires attendent de l’Etat qu’il assume pleinement ses responsabilités et les accompagne par un discours clair, une vision cohérente et à la hauteur des enjeux.
Les conditions pour relever ces défis sont-elles réunies ? Constituent-ils dans les faits une priorité nationale suffisamment lisible pour être incontestable (hiérarchisation des enjeux, fiscalité, péréquation, lisibilité de l’action) ?
Séquence 1 : comprendre les effets du changement climatique
Le GIEC prévoit une augmentation moyenne de la température du globe de 4°C d’ici 2100 ce qui remettrait en cause les équilibres fragiles de nos écosystèmes. A titre d’illustration, l’écart de température moyenne entre aujourd’hui et la dernière ère glaciaire (-10.000 ans) est d’environ 5°C. L’ampleur du réchauffement est aggravée par sa rapidité, l’adaptation des écosystèmes étant un phénomène au long cours. De quoi parle-t-on, à quoi faut-il s’attendre ? Est-il encore possible de freiner ce réchauffement ? Comment s’y adapter ?
Séquence 2 : prévenir, réagir et s’adapter aux changements climatiques
Les maires ont à concilier de nombreux enjeux : préservation des ressources en eau et gestion des déchets, construction de logements et préservation des espaces naturels. Toutes ces politiques qui parfois s’entrechoquent sont individuellement prioritaires… Face à la multiplication des catastrophes climatiques et à la nécessaire adaptation des territoires, une coordination renforcée entre l’Etat et les communes est nécessaire de même qu’une hiérarchisation des enjeux et des priorités. Des outils existent. Sont-ils opérationnels ?
© sources : AMF France (www.amf.asso.fr) – 18/10/2017