Depuis la fin décembre 2024, des informations contradictoires circulent sur les fenêtres collectées par les déchèteries dans le cadre de la REP « Bâtiment », notamment à propos de la présence d’amiante.
Courant novembre, lors d’un contrôle de routine de l’inspection du travail, des fibres d’amiante ont été détectées dans une installation de démantèlement de fenêtres. Ces installations reçoivent les fenêtres collectées, notamment en déchèterie, pour séparer les vitres des cadres et permettre le recyclage du verre. Les fibres d’amiantes ont été émises à l’occasion de manipulations d’une huisserie en bois débarrassée du verre.
L’amiante est présent dans certains mastics utilisés pour fixer les vitres aux cadres en bois. Il reste stable tant que la vitre est intacte. Il n’y a donc pas de risque pour le personnel en déchèterie.
Etant donné qu’il s’agit d’amiante, l’inspection du travail a exigé la mise en place des mesures de protection du personnel prévues par la réglementation, en menaçant de fermer l’installation si cela n’était pas fait. Des contrôles ont été effectués dans d’autres installations de démantèlement et ils ont suscité une inquiétude certaine parmi le personnel de ces entreprises.
Pour éviter une propagation de la panique, les éco-organisme de la filière « Bâtiment » ont demandé aux déchèteries de cesser de reprendre les fenêtres posées avant 1997 (année de l’interdiction de l’usage de l’amiante). En effet, certaines entreprises de démantèlement ont menacé de refuser de procéder aux enlèvements dans les déchèteries si des mesures d’interdiction des fenêtres à risque n’étaient pas prises. C’est pourquoi, certaines collectivités ont reçu un courrier de la part des éco-organismes leur indiquant comment déterminer la date de pose de la fenêtre.
Pour l’instant, les éco-organismes et les metteurs en marché essaient de mieux connaitre le nombre de fenêtres présentant des risques. Selon les données actuellement disponibles, la présence d’amiante ne concerne que les fenêtres en bois et moins de 10 % des fenêtres collectées.
© sources : AMF France (www.amf.asso.fr) et Sylviane Oberlé – BW42482 – 06/02/2025
