L’Association des Maires de France a réagi le 18 décembre dernier à l’avant-projet de loi sur la décentralisation, estimant qu’il « laisse peu de places aux communes » et « néglige » leur place et leur rôle. Dans un communiqué, l’association « tient à réaffirmer le rôle pivot des communes, et de leurs regroupements, dans la délivrance concrète de services à la population ». Le texte de l’avant-projet de loi transmis aux associations d’élus donne en effet une place particulièrement importante aux régions, à qui il reviendrait, entre autres : de présider les Conférences Territoriales de l’Action Publique (CTAP) ; de recevoir de nombreuses compétences nouvelles, allant de la formation professionnelle à l’organisation du schéma de transports en passant par le développement économique ; de gérer les fonds structurels européens. Visuel : Pascal Fossier / fotolia.com Si l’AMF ne remet naturellement pas en cause le rôle des régions, elle demande en revanche au gouvernement de « respecter tous les territoires » et de ne pas « aggraver les fractures territoriales ». L’association fait donc part « de son opposition à plusieurs points du texte et espère convaincre le gouvernement d’amender substantiellement son projet », poursuit le communiqué.
« Les communes et leurs groupements, poursuit l’AMF, ne sont pas des exécutants », pas plus que les maires « ne sauraient devenir des simples intendants ».
La future loi de décentralisation « serait donc bien avisée de ne pas les fragiliser, en cette période de crise économique et sociale profonde », conclut l’Association des Maires de France.