Pour la rentrée 2019, « l’école primaire reste à la première place des priorités du gouvernement en matière de politique éducative » prévient la circulaire de rentrée (1), paru au Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale. Consacrée au premier degré, cette circulaire se découpe en quatre chapitres et pose trois recommandations pédagogiques sur l’école maternelle, en cohérence avec l’abaissement à trois ans de l’âge de l’instruction obligatoire (instauré par le projet de loi sur l’école de la confiance en cours d’examen au Parlement). Les maires y trouveront peu de réponses aux questions pratiques sur la poursuite et l’extension du dédoublement des classes ou la sauvegarde d’écoles en territoires ruraux. En revanche, les intentions sont bel et bien posées, noir sur blanc.
Le « rôle majeur » des Atsem
À noter dans le premier chapitre, « l’école maternelle, école de l’épanouissement et du langage », le « rôle majeur » des Atsem, cités comme membres à part entière de « la communauté éducative ». « Aux côtés des professeurs des écoles, les Atsem sont des figures d’attachement importantes pour les élèves, et participent activement à leur sécurité matérielle et affective. Leurs compétences contribuent pleinement au bien-être des élèves et à la mise en œuvre des activités dans la classe. Afin de renforcer et d’enrichir l’organisation éducative, des formations associant Atsem et professeurs des écoles seront recherchées dans tous les départements, en lien avec les collectivités territoriales de référence ».
La poursuite des dédoublements
Le deuxième chapitre sur « l’acquisition des savoirs fondamentaux par tous les élèves : une priorité nationale », fait un point sur le dédoublement des classes. Justifiant la poursuite de cette mesure par les premiers résultats jugés « encourageants en termes de réduction de la difficulté scolaire par rapport aux écoles hors éducation prioritaire », le ministre, qui signe la circulaire, indique que le dédoublement des classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire, annoncé par le président de la République le 25 avril, pourrait se mettre en place « dès cette rentrée, là où c’est possible ». Une formule assez vague qui vaut aussi pour le « maximum de 24 élèves pour toutes les classes de grande section, CP et CE1 » hors éducation prioritaire. Plus sûrement, ces objectifs « s’accompliront pleinement au cours des rentrées 2020 et 2021 » lit-on quelques lignes plus loin.
Quant au dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire, il doit bénéficier des « 2 300 postes créés » (2 325 précisément NDLR) malgré « une baisse du nombre d’élèves » (de 33 612 – ndlr) souligne le ministère comme pour devancer les critiques sur les effectifs de la rentrée. Cela doit porter à 300 000 le nombre d’élèves qui travailleront dans des classes d’une quinzaine d’enfants.
Équité entre territoires
Pour en savoir plus sur les récentes annonces du président de la République, il faut se reporter à la fin de la circulaire, qui se termine sur des mesures dites « d’équité entre tous les territoires de la République ». Parmi celles-ci, « la mise en place de petits déjeuners gratuits » qui « sera étendue à tous les départements ». Alors qu’actuellement, elle est expérimentée dans 27 départements et « près de 100 communes ».
Les 80 cités éducatives seront, elles, mises en œuvre dans les quartiers prioritaires courant de l’année 2019-2020 . Là aussi, sans plus de détails.
Quant aux écoles rurales, la circulaire se contente de préciser qu’il sera accordée « une attention particulière au réseau des écoles, afin de maintenir systématiquement un service éducatif de proximité et de qualité ». Elle répète que « lorsque la situation démographique conduit à la proposition d’une fermeture d’école », « l’accord préalable du maire sera désormais nécessaire », confirmant donc les annonces déjà faites.
(1) BO n°22 du 29 mai 2019
© sources : Mairie Info (www.maire-info.com) – 03/06/2019