La Banque des territoires a publié, à l’attention des collectivités locales, un guide sur le wifi territorial dans lequel elle présente les différentes étapes permettant son développement. L’un de ses objectifs : « pallier une carence voire une absence de couverture numérique ».
Pour être concret, le wifi territorial, dont l’utilisation est gratuite et ouverte à tous, « désigne un accès wifi gratuit proposé en plusieurs points d’un territoire, généralement par une collectivité territoriale, mais aussi par un syndicat, un office de tourisme, ou toute autre entité publique ». Les bornes de wifi territorial peuvent être positionnées dans de nombreux lieux accueillant du public : centres-villes, sites touristiques, parcs, mais aussi de lieux intérieurs accueillant du public tels que des mairies, musées, bibliothèques, offices de tourisme, ou encore de lieux d’hébergement, de restauration, d’activités de loisirs.
Choisir un opérateur de wifi et « bien cadrer » son projet
Soumises à plusieurs obligations, telles que la publication du projet et sa transmission à l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes), les collectivités sont invitées à suivre un protocole bien précis pour développer le wifi territorial. La première étape de la mise en œuvre du projet – mené au niveau d’une commune, d’un EPCI, d’un département ou d’une région – est le choix d’un opérateur de wifi, dont l’activité se situe entre celle d’opérateur télécom et celle d’installateur. « Faire appel à ce type d’opérateur présente certains avantages pour la collectivité, qui peut alors bénéficier de sa maîtrise technique, de mutualisation de coûts avec d’autres wifi territoriaux, de ses équipes de déploiement, d’un service après-vente, et d’un support utilisateurs », énumèrent les auteurs du guide.
Vient ensuite la phase importante du cadrage : « Elle permet d’assurer l’adéquation optimale entre le besoin et la solution adoptée. Elle doit être initiée autant que possible en amont de la sollicitation des opérateurs afin d’être menée sans l’influence de leurs solutions ». L’ordre de grandeur des coûts des phases de cadrage et de déploiement du wifi territorial, mais aussi les revenus qu’il peut générer, sont détaillés dans le guide.
Un atout pour l’attractivité touristique
Par exemple, le wifi territorial peut être un atout pour l’attractivité touristique. « Placé dans des lieux de passage et d’attente des résidents ou dans des zones touristiques, il permet de limiter l’usage des forfaits de données mobiles, le hors forfait pour les touristes hors UE, et d’offrir un accès internet aux terminaux sans carte SIM (tablettes, ordinateurs, etc.) ».
En France, les initiatives de wifi territorial se développeraient de manière croissante depuis dix ans, selon le guide. L’Union européenne soutient cette dynamique, grâce au programme Wifi4EU. « Ce dispositif propose jusqu’en 2020 une aide financière aux collectivités de toute l’Europe souhaitant mettre en place une offre de wifi gratuite », précise la Banque des territoires. Rappelons cependant que le premier appel à candidatures de ce projet a été annulé en juin (lire Maire info du 19 juin).
D’autres apports
Si la première mission du wifi territorial est d’offrir un accès Internet, il permet aussi l’utilisation de données. « Ces données permettent de réaliser des statistiques d’usage et des profils d’utilisateurs du wifi territorial, elles peuvent ainsi apporter à la collectivité une meilleure connaissance des flux urbains », souligne la Banque des territoires. Le wifi territorial peut, pêle-mêle, permettre à la collectivité d’utiliser un portail pour mettre en avant ses services, événements et sites touristiques locaux ou encore diffuser du texte sur les panneaux d’affichage.
Télécharger le guide du wifi territorial de la Banque des territoires
© sources : Maire Info (www.maire-info.com) – 24/09/2018