Un comité local de l’habitat du Var doit être créé à l’automne 2013 pour « trouver des solutions » et accélérer le développement du logement social dans le département. Une charte foncière va en outre être élaborée avec les communes, les bailleurs et les promoteurs, à l’image de celle de la métropole Nice Côte d’Azur, pour limiter le coût du foncier. Ce sont deux des propositions faites par le préfet du Var, Laurent Cayrel, lors des Assises du logement social dans le Var, que la préfecture a organisées le vendredi 28 juin à Toulon. © visuel : programme de la manifestation
Car il y a urgence. Le logement locatif social ne représente dans ce département que 9% des résidences principales (17% au plan national). 68 communes sur 153 ont un taux inférieur à 5% et dans 34 d’entre elles, il est de…0%.
Sur les 31 communes devant porter à 25% d’ici à 2025 (loi Duflot du 18 janvier 2013) la proportion de logements sociaux sur leur territoire, 16 versent des pénalités « de carence ». « Sept millions d’euros sont payés par an dans le Var qui pourraient être utilisés dans le logement social », a relevé le préfet.
Le coût du foncier est le principal frein. Il a été multiplié par deux en 10 ans… et ne recule pas. Il est de 250 à 600 euros le m². Il faut aussi ajouter le prix de la construction (+24% par rapport à Midi-Pyrénées, par exemple) et les réticences d’élus à engager des programmes immobiliers sociaux. « Le logement social ne doit plus faire peur », a lancé le président de l’association des maires du Var, Jean-Pierre Véran.
En 2012, une amélioration a toutefois été enregistrée avec 1 700 logements financés. Mais il en faudrait 4 000 par an. C’est l’objectif fixé par ces assises auxquelles peu de maires ont personnellement assisté. « C’est un challenge pour tous, car c’est un problème majeur » qui doit être traité au sein des EPCI, estime Jean-Pierre Véran.
Mais, comme le rappellent certains élus, les réalités locales sont souvent contraignantes. « Notre commune est un piton rocheux sur un océan de vignes. Comment concilier cette réalité et cette économie rurale tout en respectant la loi SRU ? Nous avons investi pour éviter des pénalités, mais aujourd’hui nous sommes au bout de tous nos efforts », assure ainsi René Jourdan, maire de La Cadière-d’Azur, qui comptait 3,4% de logements sociaux en 2011 et atteindrait aujourd’hui les 5%. Une solution, selon lui, serait un traitement du logement social à l’échelle d’un bassin de vie.
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