Annulation d’une demi-journée d’école : Jacques Pélissard revient à la charge

L’annonce, le 22 septembre dernier, par la ministre de l’Education nationale de la consultation des équipes enseignantes sur une demi-journée prise sur le temps scolaire a fait réagir violemment les maires. A quelques jours de la rentrée scolaire, et alors qu’ils viennent de mettre en place la réforme des rythmes scolaires, ces derniers estiment inacceptable d’être mis devant le fait accompli et expriment leur « extrême mécontentement », comme l’écrit le président de l’AMF, Jacques Pélissard, à la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
Cette demi-journée doit servir à l’Education nationale à informer les enseignants sur le socle commun de connaissances que doivent acquérir les élèves pendant l’année scolaire. Durant cette demi-journée, les élèves ne seront pas pris en charge par l’école. Le ministère laisse donc la charge aux communes d’assurer l’accueil des élèves.
Dans un courrier rendu public aujourd’hui, Jacques Pélissard écrit que les « maires refusent d’avoir à suppléer l’Education nationale pour son organisation et rappellent que les enseignants disposent de 108 heures annuelles pour, notamment des travaux pédagogiques ». Le président de l’AMF, qui avait déjà adressé un premier courrier à la ministre le 25 septembre dernier pour lui demander que l’Etat « assume ses responsablités » (lire Maire info du 25 septembre), rappelle dans ce second courrier les « grands efforts d’organisation et financiers » faits par les maires pour mettre en place les nouveaux rythmes scolaires. « Amenés à mettre en place la semaine de neuf demi-journées, ils ne peuvent comprendre qu’à peine quatre semaines après la rentrée scolaire, l’Education nationale propose déjà de rompre ce rythme, d’autant plus que la réunion de concertation est prévue un mercredi matin ». « Remettre en place un accueil même exceptionnel durant le temps scolaire nécessite de mobiliser du personnel, des locaux et des moyens financiers », ce que les maires « ne sont plus en mesure de faire », poursuit Jacques Pélissard qui réitère sa demande que « la concertation sur le socle commun soit organisée dans l’ensemble des écoles en dehors du temps scolaire ».
L’annulation de cette demi-journée de classe passe mal aussi auprès des parents d’élèves, la Peep déplorant que « l’Education nationale décide seule et que les familles doivent s’adapter ». « Que les enseignants soient associés à la réflexion, c’est super, mais pas sur le dos des enfants », a ainsi réclamé Paul Raoult, président de la FCPE, lors la conférence de rentrée de la fédération.Télécharger la lettre de Jacques Pélissard à la ministre de l’Education nationale.
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