Le plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale peine à se décliner localement. C’est ce que constate le Premier ministre dans une circulaire adressée aux préfets et dans laquelle il leur demande d’être « les garants de la territorialisation » de ce plan.
Placés en 2013-2014 « dans un rôle de pilotage stratégique et d’animation territoriale », les préfets avaient pour mission d’impulser des plans d’actions régionaux ou départementaux. « Pour autant, la mise en oeuvre locale du plan n’est pas encore devenue une réalité suffisamment partagée », écrit Manuel Valls. Il souligne « une mobilisation des acteurs encore inégale alors que la réussite du plan repose sur un partenariat large et actif entre l’Etat, les organismes de protection sociale, les collectivités territoriales, les associations, les entreprises et les partenaires sociaux ».
Une fois établis « le diagnostic partagé des besoins et une stratégie régionale identifiant des priorités en termes de publics-cibles et d’actions à mener », chaque préfet de région aura à retenir « des territoires pertinents » pour la déclinaison du plan. Il aura aussi à désigner sur chaque territoire « un ou plusieurs pilotes pour assurer la déclinaison opérationelle du plan ».
Si la mise en œuvre du plan pauvreté est à conduire « prioritairement à l’échelon départemental par le préfet et le président du conseil départemental, ce schéma de gouvernance devra également prendre en compte les besoins spécifiques à l’échelle infra-départementale, notamment au niveau des quartiers prioritaires de la politique de la ville », précise la circulaire.
Manuel Valls rappelle également qu’une mission d’appui au suivi du plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale a été confiée à François Chérèque notamment « dans sa mise en oeuvre territoriale ». Des réunions régionales devront être organisées dans ce cadre.
illustration : fmalot@fotolia.com